Sur les rivières, autrefois adorées,
Leurs flots murmurants dansent et s’enlacent;
Les nymphes glissent, mystiques, voilées,
Leur éclat fragile n’est jamais en place.
Les saules pleureurs déposent leurs larmes,
Tandis qu’autour, la nature se lisse;
Le chant des grenouilles, doux et sans drame,
Emplit l’espace d’une tendre malice.
Et la lune, amante des cieux,
Cligne du coin de l’œil vers les flots,
Illuminant tout, de son rayonnement précieux,
Chaque recoin devient un songe, un écho.
- Catulle Mendès